L’entreprise Roval cosmétiques a investi plusieurs millions d’euros pour un outil sur mesure, lui permettant de produire près de 4 000 t annuelles de plus de solutions d’hygiène corporelle et de soin.

À Flers, dans l’Orne Roval cosmétiques ne cesse de grandir. L’entreprise, spécialisée dans les produits d’hygiène corporelle et de soin, fabrique et conditionne près de 800 000 unités de gel douche, crème pour le corps et autres dissolvants chaque jour. Ses clients sont des marques distributeurs, des géants du cosmétique et des marques que l’on trouve en parapharmacie. Pour assurer l’avenir et augmenter ses capacités de production, l’entreprise flérienne a engagé plusieurs millions d’euros dans une nouvelle plateforme de fabrication sur mesure, soit une cuve de 10 t et une autre, en annexe de 7 t pour des émulsions et produits moussants complexes.

L’entreprise a investi un ancien quai de chargement (avec des rails) qu’elle a détruit et réaménagé pour y installer l’outil imaginé par ses ingénieurs. « On a dessiné toutes les tuyauteries pour répondre à nos besoins, précise François Lepileur, responsable maintenance. Dans la construction du produit, on a réuni toutes les données des différents services de l’usine pour dimensionner cette plateforme aux exigences de nos clients. »

Une consommation d’eau de lavage divisée par cinq

Le projet, financé à hauteur de 500 000 € par la Région, a fait travailler des entreprises bas-normandes pour 1,4 million d’euros. L’outil a été mis en route en juillet. Premier produit à passer par ces mélangeurs géants : une crème pour les mains. « L’objectif est d’arriver à près de 4 000 t de plus par an », détaille Vincent Ségalas, directeur de Roval. En parallèle, une ligne de conditionnement a ouvert pour répondre à l’accroissement de la production.

Pour économiser l’eau de lavage – le premier poste de consommation d’eau – les cuves sont nettoyées avec une boule de lavage qui atteint tous les coins de la cuve. « Des éléments internes ont été conçus pour éviter la rétention d’eau, favoriser le drainage et repartir avec un équipement sec », poursuit François Lepileur. « Avec ce procédé, on divise notre consommation d’eau par cinq », souligne Philippe de Fougerolle, directeur industriel du groupe Anjac, à qui appartient Roval.

« Rendre hommage à l’Orne »

Nom de cet équipement : Pégase. « D’après la légende, sous son coup de sabot, Pégase a fait jaillir une fontaine, source de beauté et jouvence, avance en souriant Vincent Ségalas. C’est aussi pour rendre hommage à l’Orne, territoire de cheval. » Mais Roval, qui prévoit un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros en 2023 pour le site de Flers et emploie 422 personnes en CDI et 160 en intérim, n’a pas l’intention de s’arrêter là. Déjà parce que l’entreprise cherche à recruter dans de nombreux métiers et a pris vingt-six alternants sous son aile. Mais aussi parce qu’un nouveau projet pourrait voir le jour pour gagner d’autres clients. Nom de code : Furioso. « Les connaisseurs du haras du Pin comprendront la référence à l’excellence et la rapidité. »

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